Un outil avec un ADN profondément intersectoriel

Toutes les parties prenantes à ET1C partagent cette vision où ensemble,
leurs actions valent plus que chacune prise individuellement, où le partage et la co-construction permet d’atteindre un résultat plus qualitatif et plus durable que si chacun travaillait de façon cloisonnée.

Schéma de gouvernance

 

Le travail en réseau est l’essence du projet

Nous concevons l’entièreté de notre de travail de façon intersectorielle, tant sur le terrain que d’un point de vue méta (réunions intersectorielles d’évaluation et de co-construction du projet).

Les différents services d’aide aux jeunes font souvent le même constat : nous sommes souvent confrontés à des jeunes qui mettent à mal nos projets démontrant ainsi les limites de nos dispositifs. Malheureusement, seules, nos institutions ne peuvent apporter une réponse adéquate à ces jeunes.

La littérature spécialisée est unanime sur ce point : le travail en réseau intersectoriel est indispensable afin d’apporter à ces jeunes une réponse durable qui fait sens. Ces jeunes manifestent des problèmes multiples qui peuvent relever à la fois de l’Aide à la Jeunesse, du Handicap et de la Santé.  Leur parcours est fait de multiples ruptures qui se concrétisent par l’exclusion des institutions ou par des réorientations inadaptées.

Sur base de cette analyse, ET1C a mis en place différents organes respectant l’intersectorialité afin de mener à bien le fonctionnement de l’outil.

Gouvernance et subsides

En Terre-1-Connue est original dans son financement et son fonctionnement. De ce fait, l’outil ne peut simplement s’organiser ni être représenté comme une asbl classique.

Afin de représenter et de clarifier le fonctionnement et le financement d’ET1C, un travail de réflexion a été mené sur la gouvernance du projet et les différents organes qui le constituent. Ce travail de schématisation a été réalisé après près de deux années de fonctionnement de l’outil. Cela a permis d’avoir le recul nécessaire pour obtenir un visuel à notre image : fluide, mettant au centre le terrain, et mettant en évidence les interactions qu’il y a entre les différents organes de gestion. Chaque organe est essentiel et apporte son expertise propre, et fonctionne en réseau avec les autres.

L’intersectorialité est évidemment aussi présente dans les subsides reçus. En effet, ce projet expérimental bénéficie aujourd’hui d’un triple financement : Aide à la jeunesse, Santé/Archipel, Aviq.

Nos différents organes

 

Comité d'interface intersectoriel

De par son triple financement, ET1C est en contact avec des ministères de différents secteurs. Ce comité a donc pour mission de gérer les relations et les négociations avec les administrations et les cabinets ministériels. De manière générale, cela concernera essentiellement la philosophie générale du projet, le budget, les subsides et le travail administratif lié aux différents contrôles.

Bureau de gestion dynamique

Tant le comité des ambassadeurs que le comité d’interface intersectoriel, peuvent solliciter le bureau de gestion dynamique, afin d’assurer l’analyse, l’étude, ou le suivi d’un point spécifique qui nécessite d’être traité sur la durée. Le bureau rendra compte de son travail au comité qui est à l’origine de la demande. Ce comité est composé pour une mission bien déterminée, par les membres d’un des deux comités cités ci-dessus.

Ambassadeurs et Experts

Les Ambassadeurs et Experts nous offrent un regard méta

Pour mener à bien le pari d’ET1C d’accompagner au mieux ces jeunes en détresse issus de différents secteurs, les Ambassadeurs et les experts participent activement à la réflexion méta sur le projet dans son ensemble.  

ET1C bénéficie de tout un groupe de partenaires de secteurs différents. Ils coopèrent avec l’équipe éducative afin d’offrir un regard pluridisciplinaire, et une certaine prise de recul pour l’équipe.

A ce jour, nous distinguons deux types de groupe :

 « Les Ambassadeurs », ou groupe porteur 

Les Ambassadeurs se voient toutes les six semaines en présentiel pour des échanges généraux. Ce groupe porteur réunit des personnes qui souhaitent faire évoluer le travail de réseau, dans le quotidien, et plus précisément en participant à la mise en œuvre d’un outil concret. L’idée est que l’outil ET1C soit celui d’un plus grand nombre, et que celui-ci permette de faire évoluer les pratiques de travail en réseau, en constituant un lieu réflexif et de soutien pour les questions pédagogiques, de fonctionnement interne de l’outil ET1C, et de réseau intersectoriel. La réunion d’acteurs de différents horizons permet un partage des outils et d’expériences, afin de faire évoluer ET1C. Le but est également de tester notre capacité à travailler en réseau et améliorer ce qui peut freiner, voire bloquer toute collaboration constructive, dans l’intérêt du bénéficiaire. 

Et concrètement, les ambassadeurs, c’est qui ? 

« Les Experts »

Le « comité d’experts » est composé du groupe des Ambassadeurs, mais quelque peu élargi. Celui-ci se réunit deux fois par an. Ce comité a pour but de faire des observations sur le contenu de l’outil ET1C. Il s’agit de personnes qui sont plus extérieures à la construction de l’outil, mais qui ont une certaine expertise. A ce jour sont invités Docteur Cécile Ravier, Maître Florence Mouffe, Etienne Joiret, Denis Rihoux, ainsi que des représentants des cabinets et des administrations.

Comité de concertation

Le comité de concertation évalue si l’outil est pertinent pour le jeune.

A En Terre-1-Connue, tout se pense « en réseau ». C’est ainsi que pour les admissions, l’équipe ET1C fait appel à des professionnels extérieurs à l’équipe éducative. Ensemble, on dit qu’ils forment le « comité d’admission ». 

Ce comité est composé de la coordinatrice et l’intervenante psychosociale d’ET1C, mais aussi d’autres acteurs appartenant aux secteurs de l’AVIQ, de la Santé, et de l’Aide à la jeunesse, à savoir Marine Sabbe (responsable thérapeutique de la Maison familiale AVIQ), Marlène Michel (Archipel, responsable équipe Weiji), Anne-Marie Marquez (psychologue et enseignante à la Haute école Lucia de Brouckère), Vincent Chevalier (directeur à la Clé des champs AVIQ), Kevin Blampain (Responsable Capsol, Amarrage AAJ), 

Pour parler d’une admission, le comité de concertation se réunit par visioconférence et entame un dialogue avec l’institution envoyeuse. 

Le comité va questionner la pertinence de l’outil par rapport à la situation du jeune. Le comité réfléchit principalement à la question « Est-ce que l’outil ET1C serait pertinent pour ce jeune ? » (et pas « Est-ce que le jeune correspond à l’outil ? »).

Les missions du comité de concertation sont : 

– « Concertation » : réfléchir ensemble si l’outil est adéquat pour ce jeune 

– Mieux identifier QUI sont ces jeunes à la frontière des 3 secteurs. 

– Penser le réseau du jeune dès le début de son arrivée à ET1C. Faire l’état des lieux du réseau existant et élaborer des pistes, à court et moyen terme, afin de mettre en place un réseau durable. C’est une garantie pour le jeune. C’est aussi rassurant pour une équipe que le jeune arrive avec son réseau dans son sac à dos.

– Faire des recommandations à l’équipe d’ET1C. 

Au-delà de la question des indicateurs, qui ne pourront être totalement abandonnés, c’est avant tout le dialogue avec l’ensemble du réseau qui sera la méthode privilégiée, afin de favoriser une prise de risque partagée. 

En savoir plus sur la procédure d’accueil.

Comité d'accompagnement intersectoriel (CAI)

Les CAI rassemblent le réseau formel et A ET1C, on essaye toujours de partir du jeune. Dans sa vision du monde, qui sont les personnes qui font partie de son réseau ? Sur qui compte-t-il ? Les réponses qu’apportera le jeune à ces deux questions, sont les premières pierres de l’élaboration des Comités d’Accompagnement Intersectoriels.  

 

Les Comités d’Accompagnement Intersectoriels (CAI) sont des réunions liées à la situation de chaque jeune. Ce comité est le réseau durable du jeune, et est donc différent pour chacun. L’objectif général est de constituer de manière préventive un réseau identifiable qui puisse se mobiliser régulièrement pour et avec le jeune, et d’en discuter en sa présence, avec lui.

Tous les acteurs recensés par ET1C (notamment grâce à la carte réseau réalisée par le jeune) seront invités aux CAI, que ceux-ci soient impliqués directement ou qu’ils aient été impliqués dans le passé, qu’ils fassent partie d’un service mandaté (réseau formel) ou non (réseau informel), que ce soient des membres de la famille ou non (voisin, ami.e proche, parrain/marraine…) Viendront aussi s’ajouter les acteurs qui pourraient être concernés.

Timing des CAI : 1 réunion entre la semaine 0 et 4 de l’arrivée du jeune à ET1C et une seconde entre la semaine 8 et 12. Ensuite 1/trimestre. 

Objectifs :

  • Mettre le jeune au centre de ce comité. Au début du CAI, après les présentations des différents invités, on fait participer le jeune pour qu’il nous dise comment il se sent dans la situation actuelle, si le réseau actuel correspond à ses besoins, ou s’il a des questions bien spécifiques pour l’un ou l’autre invité. Il peut aussi intervenir tout au long des différents échanges. Le langage devra donc forcément être adapté pour que le jeune puisse suivre sans difficultés. Du fait que le jeune pourra observer l’investissement des adultes autour de lui, nous espérons que ce comité aura également un effet thérapeutique pour lui.
    • Le premier CAI sert à ce que les membres du réseau fassent connaissance s’ils ne se connaissent pas encore (bien). Puisque ET1C fonctionne de manière intersectorielle, en accueillant des jeunes à la croisée des secteurs de l’Aide à la Jeunesse, du Handicap et de la Santé mentale, l’attention portée au réseau a également pour but de décloisonner les différentes interventions, de travailler de concert, en cohérence et en transparence. Chaque adulte présent est dépositaire d’une partie de la vérité du jeune. On pense qu’il est important que ces visions puissent être partagées. C’est également le moment où chacun peut exprimer comment il propose de consolider les balises et outils autour du jeune.
      • Eviter le piège des clivages et apporter de la clarté sur les rôles de chacun. Les CAI sont l’occasion pour les intervenants et les proches de se coordonner, voir ce qu’ils peuvent faire de plus ou de moins, de se réajuster en fonction du travail de réseau. Bien évidemment, cette démarche demande à chacun.e de l’ouverture pour s’interroger sur ses propres pratiques. 

      Notre but est de mettre du liant dans les interventions et entre les subjectivités de chacun.

      Comité des jeunes

      Le comité des jeunes permet la co-création de ET1C avec son public cible  

      ET1C utilise le peer coaching pour permettre à des jeunes de partager et d’échanger entre eux : par exemple, système de parrainage à l’arrivée d’un nouveau jeune, échanges avec des jeunes ayant des parcours similaires… Nous sommes également en train de créer un comité des anciens jeunes, qui permettra à l’équipe et au comité décisionnel de pouvoir bénéficier de l’expertise de ces jeunes. Qui mieux qu’eux peut nous éclairer sur la pertinence de l’outil ?

      L’idée est que les premiers jeunes du comité posent les premières pierres de ce comité (que souhaitent-ils transmettre, comment?) et que le procédé de ce comité grandisse au fil des ans. Le premier se tiendra en septembre 2023. L’idée du comité correspond à l’idée fondatrice du projet qui est de se mettre en réseau, tous, et à chaque étape. Il n’y a pas d’avant ni d’après, car nous souhaitons que ces jeunes puissent continuer à participer au développement de l’outil.

      L’évolution de l’outil passera incontestablement par l’avis de ces jeunes. Ajoutons aussi que, chaque semaine, l’équipe organise une réunion de jeunes. Le but est de partager, les difficultés et aussi les bons moments de la semaine, d’apporter des réponses ensemble. Un autre des fondements pédagogiques de l’outil est la responsabilisation des jeunes. Les rendre acteurs en veillant à les valoriser. Ce sont des objectifs que ce comité remplit sans détour.